1823: Méfiez-vous des chasseurs avec de l'ail à l'arrière

ail
John Ayrton Paris

John Ayrton Paris (1785-1856) était un médecin et chercheur médical britannique. Issu d'une famille de médecins, Paris a suivi des cours particuliers avant de fréquenter Cambridge, où il a obtenu des diplômes en sciences et en médecine.

Après avoir exercé à Londres, Paris est retourné à Cambridge pour combiner cours et recherche dans plusieurs domaines. Parmi les résultats des recherches menées à Paris figurent des corrélations entre les conditions de travail et diverses formes de cancer. Il a également développé le thaumatrope, un disque d'images recto-verso filé sur un fil qui a prouvé la théorie selon laquelle les images sont brièvement retenues sur la rétine.

Paris devint plus tard membre de la Royal Society et président du Royal College of Physicians. En 1823, il collabore avec l'avocat Jacques Fonblanque à un guide en trois volumes sur les questions juridiques touchant les médecins. Le premier volume comprenait des chapitres sur la médecine légale, la faute professionnelle, la législation sur la santé publique et le statut juridique des malades physiques et mentaux.

Un chapitre traite exclusivement des individus qui « simulent ou simulent » la maladie pour :

« ..obtenir des exemptions et des libérations militaires… certaines exclusions civiles… obtenir un soulagement paroissial ou une assistance pécuniaire… pour obtenir la libération de l'emprisonnement ou l'exemption de peine… ou l'abri confortable et la retraite d'un hôpital. »

Paris continue en offrant des conseils pour repérer ces faussaires. Le « maniaque feint ne regarde jamais volontairement son examinateur en face ». Faire semblant que les catatoniques peuvent être éveillés au mouvement en dévoilant un fer à cautériser. Les faux épileptiques présentent souvent de la mousse dans la bouche « en mâchant du savon ». Certains ont présenté une jaunisse après avoir coloré leur peau en jaune avec un colorant.

Une femme « a avalé une quantité de sang de bœuf » puis « l'a vomi en présence d'un médecin ». Un autre a vomi de l'urine, alors que « l'événement est physiologiquement impossible ». Des méthodes tout aussi inventives ont été utilisées pour simuler une fièvre sévère, notamment :

« ..[se présentant] après une nuit de débauche… en fumant des graines de cumin… en blanchissant la langue avec de la craie… et nous avons entendu dire qu'un paroxysme de fièvre peut être excité et entretenu par l'introduction d'une gousse d'ail dans le rectum. »

Source: J. Paris et J. Fonblanque, Jurisprudence médicale, Vol. 1, Londres, 1823. Le contenu de cette page est © Alpha History 2019-23. Le contenu ne peut être republié sans notre autorisation expresse. Pour plus d'informations, veuillez consulter notre Conditions d’utilisation or contacter Alpha Histoire.