Le premier discours de Gorbatchev fait allusion à une réforme (1985)

En Mars 1985, Mikhail Gorbatchev a été élu secrétaire général du Parti communiste de l'Union soviétique. Dans son discours inaugural, Gorbatchev a rendu hommage à son prédécesseur, Konstatin Chernenko, et a maintenu son engagement envers le communisme soviétique. Mais son discours a également fait allusion à la prochaine Réformes économiques et espoir d'un armes nucléaires accord de réduction avec les États-Unis:

«Nous tous, tout notre parti et notre pays sommes profondément en deuil. Konstantin Ustinovich Chernenko, un vrai léniniste, une figure marquante du Parti communiste de l'Union soviétique et de l'État soviétique, du mouvement communiste international, une personne au cœur réactif et d'un grand talent d'organisation, est décédé… Tchernenko a tout dévoué. ses efforts et ses connaissances pour développer l'économie du pays, élever le bien-être et le niveau culturel de la population, assurer la sécurité de la patrie, préserver et consolider la paix sur Terre…

La ligne stratégique élaborée au 26e Congrès, lors des réunions plénières ultérieures du Comité central avec la participation vigoureuse d'Andropov et de Tchernenko, a été et reste inchangée. C'est la voie vers l'accélération du développement social et économique du pays, vers le perfectionnement de tous les aspects de la vie de la société. Le point en litige est la restructuration de la base matérielle et technique de la production.

Le point en litige est la perfection du système de relations sociales, avant tout économiques. L’enjeu est également le développement de l’individu, l’amélioration qualitative des conditions matérielles de sa vie et de son travail, de sa constitution spirituelle. Nous devons franchir une étape décisive dans le transfert de l’économie nationale vers le développement intensif. Nous sommes tenus d’atteindre dans les plus brefs délais les postes scientifiques et techniques les plus avancés, le plus haut niveau mondial de productivité du travail social.

Dans le domaine de la politique étrangère, notre cap est clair et cohérent. C'est le cours de la paix et du progrès. Le premier précepte du Parti et de l'État est de préserver et de renforcer en tous points l'amitié fraternelle avec nos amis et alliés les plus proches: les pays de la grande communauté socialiste. Nous ferons tout ce qui dépend de nous pour élargir la coopération avec les États socialistes afin de renforcer le rôle et l'influence du socialisme dans les affaires mondiales. Nous souhaitons une sérieuse amélioration des relations avec la République populaire de Chine et pensons qu'avec la réciprocité, cela est tout à fait possible.

L'Union soviétique a toujours soutenu la lutte des peuples pour la libération de l'oppression coloniale. Et aujourd’hui, nous exprimons notre sympathie aux pays d’Asie, d’Afrique et d’Amérique latine qui suivent la voie de la consolidation de l’indépendance et de la rénovation sociale. Pour nous, ce sont des amis et des partenaires dans la lutte pour une paix durable, des relations meilleures et justes entre les peuples.

Quant aux relations avec les États capitalistes, je voudrais dire ce qui suit. Nous suivrons fermement la voie léniniste de paix et de coexistence pacifique. À la bonne volonté, l'Union soviétique répondra toujours avec bonne volonté, car elle répondra avec confiance à confiance. Mais chacun doit savoir que nous ne renoncerons jamais aux intérêts de notre patrie et à ceux de ses alliés. Nous apprécions les succès de l'assouplissement des tensions internationales dans les années 1970 et sommes prêts à participer à la poursuite du processus d'établissement d'une coopération mutuellement bénéfique entre les États, sur la base des principes d'égalité, de respect mutuel et de non-intervention dans le affaires internes…

Jamais auparavant une menace aussi terrible et sombre ne s'était dressée sur l'humanité comme de nos jours. Le seul moyen raisonnable de sortir de la situation actuelle est un accord des forces qui s'affrontent sur l'arrêt immédiat de la course aux armements, surtout aux armes nucléaires, sur Terre et sa prévention dans l'espace. Un accord sur une base honnête et équitable, sans tentative de surpasser l'autre partie et de lui dicter les conditions. Un accord qui aiderait tous à avancer vers le but recherché: l'élimination complète et l'interdiction définitive des armes nucléaires, vers l'élimination complète de la menace de guerre nucléaire. C'est notre ferme conviction…

Camarades, ces jours-ci, nous ressentons encore plus profondément à quel point les rangs des communistes sont puissants et monolithiques et l'unité de notre peuple soviétique. Lors des dernières élections, le peuple soviétique a de nouveau exprimé son soutien unanime au cours de notre parti et de son État. Ce soutien est à la fois inspirant et contraignant.

Aujourd'hui, la réunion plénière du Comité central m'a confié les tâches complexes et importantes de secrétaire général du Comité central du PCUS. Je suis bien conscient de la grande confiance qui m’est accordée et de la grande responsabilité qui y est liée. Dans les travaux à venir, je compte sur le soutien et l'assistance active des membres du Politburo et des secrétaires du Comité central et du Comité central du Parti dans son ensemble. Votre expérience polyvalente est l'essence même de l'expérience historique de notre personnel. Je vous promets, camarades, de faire tout mon possible pour servir fidèlement notre parti, notre peuple et la grande cause léniniste.