La proclamation du cabinet hitlérien (1933)

Le mois de février, 1 1933, le nouveau cabinet hitlérien a fait la proclamation suivante au peuple allemand:

«Plus de quatorze ans se sont écoulés depuis ce jour malheureux où trompé par des promesses à la maison et à l'étranger, le Volk allemand a oublié les valeurs les plus chères de notre passé, le Reich, son honneur et sa liberté, et a ainsi tout perdu.

Depuis ces jours de trahison, le Tout-Puissant a refusé sa bénédiction à notre Volk. Des dissensions et de la haine ont éclaté parmi nous. Des millions des meilleurs hommes et femmes allemands de tous horizons ont vu dans une profonde détresse l'unité de la nation se désintégrer et se dissoudre dans un enchevêtrement d'opinions politiques égoïstes, d'intérêts économiques et de différences idéologiques.

Comme si souvent dans notre histoire, le portrait de l'Allemagne est celui d'une désunion déchirante depuis ce jour de révolution. Nous n'avons pas reçu l'égalité et la fraternité qui nous avaient été promises, mais nous avons perdu notre liberté. Car la désintégration de l'unité d'esprit et de volonté de notre Volk intérieurement a été suivie par le déclin de sa position politique dans le monde…

La notion insensée de vainqueur et de vaincu a détruit la confiance entre les nations et donc aussi l’économie mondiale. Mais la misère de notre Volk est affreuse! La misère de millions de prolétaires au chômage et affamés dans l'industrie est suivie par l'appauvrissement de tout le Mittelstand [classe moyenne] et des vocations artisanales. Si cette désintégration engloutit également les paysans allemands, nous serons confrontés à une catastrophe aux dimensions incalculables. Car cela signifiera non seulement la fin d'un Reich, mais aussi un héritage vieux de deux mille ans des valeurs les plus élevées et les plus élevées de la culture et de la civilisation humaines.

Les signes de désintégration sont tout autour de nous. Avec une volonté et une violence sans précédent, les communistes tentent avec des méthodes insensées d'empoisonner et de démoraliser le Volk ébranlé et déraciné… Quatorze ans de marxisme ont ruiné l'Allemagne. Un an de bolchevisme détruirait l'Allemagne. Les zones culturelles les plus riches et les plus belles du monde seraient transformées en chaos et en un tas de ruines. Même les souffrances de la dernière décennie et demie ne seraient pas comparables à la misère d’une Europe au cœur de laquelle le drapeau rouge de la destruction a été levé. Que les milliers de blessés et d'innombrables morts que cette guerre interne a déjà coûtés servent de signal d'alarme contre la tempête à venir…

La situation dont nous avons hérité est terrible. La tâche que nous devons accomplir est la plus difficile qui soit posée aux hommes d'État allemands de mémoire d'homme. Mais notre confiance est illimitée, car nous croyons en notre peuple et en ses valeurs impérissables. Les paysans, les ouvriers et les classes moyennes doivent tous s'unir pour fournir les éléments constitutifs du nouveau Reich. Le gouvernement national considère comme sa tâche première et avant tout de restaurer l'unité d'esprit et de volonté de notre Volk. Il préservera et défendra les fondements sur lesquels repose la force de notre nation. Il étendra sa ferme protection au christianisme en tant que base de notre système moral, et à la famille en tant que noyau de notre Volk et de notre État.

Il restituera à notre Volk, au-delà des divisions de rang et de classe, sa conscience d'unité nationale et politique et les devoirs que cela implique. Cela fera du respect pour notre grand passé et de la fierté de nos anciennes traditions le fondement de l'éducation de la jeunesse allemande. De cette manière, il déclarera une guerre sans merci contre le nihilisme spirituel, politique et culturel. L'Allemagne ne doit pas et ne sombrera pas dans le communisme anarchiste.

Au lieu d'instincts turbulents, il élèvera à nouveau la discipline nationale au rang de principe directeur de notre vie. Ce faisant, le gouvernement accordera une attention particulière aux institutions qui constituent les véritables garants de la puissance et de la force de notre nation…

Si l'Allemagne veut faire l'expérience de ce renouveau politique et économique et remplir consciencieusement ses obligations envers les autres nations, un pas décisif est nécessaire: surmonter la subversion communiste de l'Allemagne. Nous, les hommes de ce gouvernement, nous sentons responsables vis-à-vis de l'histoire allemande de la reconstruction d'un corps-politique ordonné et donc de surmonter enfin la folie des conflits de classe et de classe. Ce n'est pas une classe unique que nous envisageons, mais plutôt le Volk allemand, ses millions de paysans, de bourgeois et d'ouvriers, qui, soit ensemble, surmonteront les problèmes de cette époque, soit y succomberont ensemble. Pleins de détermination et fidèles à notre serment, nous sommes déterminés - compte tenu de l'incapacité du Reichstag actuel à soutenir ce travail - à confier cette tâche, à laquelle nous nous sommes engagés, au Volk allemand lui-même.

Le président du Reich, le maréchal von Hindenburg, nous a convoqués avec l’ordre de donner à notre nation la possibilité de retrouver sa force grâce à l’unité. Nous appelons donc maintenant le peuple allemand à participer à cet acte de réconciliation. Le gouvernement de la résurgence nationale veut travailler, et cela fonctionnera. Il n'était pas responsable de la ruine de la nation allemande pendant quatorze ans, mais il veut ramener la nation au sommet. Il est déterminé à réparer en quatre ans les dommages causés en quatorze ans. Mais il ne peut pas faire dépendre le travail de reconstruction de l’approbation de ceux qui sont responsables de l’effondrement. Les partis marxistes et leurs compagnons de voyage ont eu quatorze ans pour prouver leur capacité. Le résultat est un tas de gravats.

Maintenant, les Allemands, donnez-nous quatre ans, puis portez-nous un jugement! Fidèles à l'ordre du maréchal, commençons. Que Dieu tout-puissant regarde avec miséricorde notre travail, dirige notre volonté sur le droit chemin, nous bénisse avec perspicacité et nous récompense avec la confiance de notre peuple. Car nous ne nous battons pas pour nous-mêmes, mais pour l'Allemagne! »

Signé, Adolf Hitler, Franz von Papen, Baron von Neurath, Dr Frick, Comte de Krosigk, Dr Hugenberg, Seldte, Dr Gürtner, Werner von Blomberg, Eltz von Rübenach, Hermann Goering, Dr Gereke.