Heydrich et Goering discutent de la question juive (1938)

Lors d'une réunion de haut niveau en novembre 1938, quelques jours après Kristallnacht, Reinhard Heydrich et Hermann Goering ont discuté de ce qu'il fallait faire à propos de la `` question juive '':

Reinhard Heydrich: «Une deuxième façon de faire sortir les Juifs serait une opération d'émigration pour tous les Juifs du reste du Reich, étalée sur au moins huit à dix ans. Nous ne pouvons pas sortir plus que le maximum de 8,000 10,000 à XNUMX XNUMX Juifs par an.

Cela laisserait un grand nombre de Juifs ici. En raison de l'aryanisation et d'autres restrictions, la communauté juive sera au chômage. Nous verrons les Juifs restants devenir des prolétaires. Il faudrait que je prenne des mesures en Allemagne pour isoler les juifs, d'une part, pour qu'ils n'entrent pas dans la vie normale des Allemands.

D'autre part, je dois créer des possibilités de permettre aux Juifs certaines activités, en matière d'avocats, de médecins, de barbiers, etc., tout en les limitant au plus petit cercle de clients possible. Cette question devra être étudiée.

En ce qui concerne l'isolement, je voudrais faire quelques suggestions, des questions purement policières, qui sont en partie importantes pour leur effet psychologique sur l'opinion publique. Par exemple, l'identification des Juifs, en disant: «Toute personne qui est juive conformément aux lois de Nuremberg doit porter un certain signe distinctif». C'est une possibilité qui simplifierait bien d'autres choses. Je ne vois aucun danger d'excès contre les Juifs et cela faciliterait nos relations avec les Juifs étrangers.

Hermann Goering: "Un uniforme!"

Heydrich: "Un badge. Cela empêcherait également les Juifs étrangers, dont l'apparence extérieure n'est pas différente de celle des Juifs locaux, de souffrir des mêmes inconvénients.

Goering: «Mais mon cher Heydrich, vous ne pourrez pas éviter d'avoir des ghettos dans les villes à une très grande échelle. Ils devront être établis. »

Heydrich: «Quant à la question des ghettos, je voudrais tout de suite clarifier ma position. D'un point de vue policier, je pense qu'un ghetto, sous la forme d'un quartier complètement ségrégué avec uniquement des juifs, n'est pas possible. Nous n'aurions aucun contrôle sur un ghetto où le juif se réunit avec l'ensemble de sa tribu juive. Ce serait une cachette permanente pour les criminels, une source d'épidémies, etc.

La situation aujourd'hui est que la population allemande oblige les Juifs à se comporter plus prudemment dans les rues et les maisons. Le contrôle des Juifs par les yeux attentifs de toute la population est mieux que de rassembler des milliers et des milliers de Juifs dans un seul quartier d'une ville où les fonctionnaires en uniforme ne pourront pas contrôler leurs activités quotidiennes.

Goering: "Il suffit de couper la liaison téléphonique avec l'extérieur."

Heydrich: «Je ne pouvais pas arrêter complètement les mouvements des Juifs hors de ce quartier.»

Goering: «Et dans les villes vraiment à eux?»

Heydrich: «Oui, si je les place dans des villes entièrement à elles. Mais alors cette ville deviendrait un tel centre d'éléments criminels qu'elle serait très dangereuse. J'essaierais d'une manière différente… »

Goering: «Je choisirai la définition que les Juifs allemands dans leur ensemble, en guise de punition pour leurs crimes abominables, etc. devront payer une contribution (amende) d'un milliard de marks. Cela le fera. Les porcs ne se presseront pas de commettre un autre meurtre. En général, je dois dire encore une fois: je ne voudrais pas être juif en Allemagne.