Les quatorze points de Woodrow Wilson (1918)

Un résumé du plan de paix `` Quatorze Points '' du président américain Woodrow Wilson, soumis aux nations européennes en 1918:

Nous [les États-Unis] sommes entrés dans cette guerre parce que des violations du droit s'étaient produites qui nous ont touchés au plus vite et ont rendu la vie de notre propre peuple impossible à moins qu'elles ne soient corrigées et le monde à l'abri une fois pour toutes contre leur récurrence. Ce que nous demandons dans cette guerre, par conséquent, n’est rien de particulier. C'est que le monde soit rendu apte et sûr pour vivre; et en particulier qu'elle soit rendue sûre pour toute nation épris de paix qui, comme la nôtre, souhaite vivre sa propre vie, déterminer ses propres institutions, être assurée de la justice et de la loyauté des autres peuples du monde contre la force et l'égoïsme. agression. Tous les peuples du monde sont en fait des partenaires dans cet intérêt et, pour notre part, nous voyons très clairement que si justice n’est pas rendue aux autres, elle ne nous sera pas rendue. Le programme de paix dans le monde est donc notre programme; et ce programme, le seul programme possible, comme nous le voyons, est celui-ci:

1. Des pactes de paix ouverts, conclus ouvertement, après lesquels il n'y aura pas d'entente internationale privée de quelque nature que ce soit, mais la diplomatie se déroulera toujours avec franchise et à la vue du public.

2. Liberté absolue de navigation sur les mers, hors des eaux territoriales, aussi bien en paix qu'en temps de guerre, sauf si les mers peuvent être fermées en tout ou en partie par une action internationale pour l'application des pactes internationaux.

3. L'élimination, dans la mesure du possible, de toutes les barrières économiques et l'instauration d'une égalité des conditions commerciales entre toutes les nations consentant à la paix et s'associant pour son maintien.

4. Garanties adéquates données et acceptées que les armements nationaux seront réduits au point le plus bas compatible avec la sécurité intérieure.

5. Un ajustement libre, ouvert d'esprit et absolument impartial de toutes les revendications coloniales, fondé sur le strict respect du principe selon lequel, dans la détermination de toutes ces questions de souveraineté, les intérêts des populations concernées doivent avoir le même poids que les revendications équitables de la gouvernement dont le titre est à déterminer.

6. L'évacuation de tout le territoire russe et un règlement de toutes les questions qui affectent la Russie de manière à assurer la coopération la meilleure et la plus libre des autres nations du monde pour lui offrir une occasion sans entraves et sans embarras pour la détermination indépendante de son propre développement politique politique nationale et l’assurent d’un accueil sincère dans la société des nations libres sous les institutions de son choix; et, plus qu'un accueil, une assistance aussi de toutes sortes dont elle peut avoir besoin et qu'elle peut elle-même désirer. Le traitement accordé à la Russie par ses nations sœurs dans les mois à venir sera le test acide de leur bonne volonté, de leur compréhension de ses besoins par opposition à leurs propres intérêts, et de leur sympathie intelligente et désintéressée.

7. La Belgique, le monde entier en conviendra, doit être évacuée et restaurée, sans aucune tentative de limiter la souveraineté dont elle jouit en commun avec toutes les autres nations libres. Aucun autre acte unique ne servira à restaurer la confiance entre les nations dans les lois qu'elles ont elles-mêmes fixées et déterminées pour le gouvernement de leurs relations les unes avec les autres. Sans cet acte de guérison, toute la structure et la validité du droit international sont à jamais compromises.

8. Tout le territoire français doit être libéré et les portions envahies restaurées, et le tort fait à la France par la Prusse en 1871 dans l'affaire de l'Alsace-Lorraine, qui a perturbé la paix du monde pendant près de cinquante ans, doit être réparé, en afin que la paix soit à nouveau assurée dans l'intérêt de tous.

9. Un réajustement des frontières de l’Italie devrait s’effectuer selon des critères de nationalité clairement reconnaissables.

10. Les peuples d'Autriche-Hongrie, dont nous souhaitons voir la place parmi les nations sauvegardées et assurées, devraient se voir accorder la plus libre possibilité de développement autonome.

11. La Roumanie, la Serbie et le Monténégro devraient être évacués; territoires occupés restaurés; La Serbie a accordé un accès libre et sécurisé à la mer; et les relations entre les divers États des Balkans, déterminées par un conseil amical selon des principes d'allégeance et de nationalité historiquement établis; et des garanties internationales de l'indépendance politique et économique et de l'intégrité territoriale des différents États des Balkans devraient être conclues.

12. La partie turque de l'actuel Empire ottoman devrait être assurée d'une souveraineté sûre, mais les autres nationalités qui sont maintenant sous domination turque devraient être assurées d'une sécurité de vie incontestable et d'une possibilité absolument sans entrave de développement autonome, et les Dardanelles devraient être en permanence ouvert comme un libre passage aux navires et au commerce de toutes les nations sous garanties internationales.

13. Un État polonais indépendant devrait être érigé, qui devrait inclure les territoires habités par des populations incontestablement polonaises, qui devraient être assurés d'un accès libre et sûr à la mer, et dont l'indépendance politique et économique et l'intégrité territoriale devraient être garanties par un pacte international.

14. Une association générale de nations doit être constituée en vertu de pactes spécifiques dans le but d'offrir des garanties mutuelles d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux grands et petits États.