Récit d'une Londonienne d'une usine de munitions (1916)

Miss G West était une jeune Londonienne qui travaillait comme cuisinière dans une grande usine de munitions à Woolwich. Dans ces extraits de journal de 1916, elle décrit les conditions à l'intérieur de l'usine:

Mars 22nd 1916
Mer. Mon premier devoir de nuit. J'ai beaucoup apprécié mais je me sentais très endormi. Les garçons entrent et sortent tout le temps pour acheter des petits pains, du thé, de la limonade etc. et à 11.30hXNUMX, un grand nombre de filles viennent dîner… Les filles sont des cockneys très rudes, réguliers, mais surtout aimables sinon frottés dans le mauvais sens. S'ils le sont, c'est Billingsgate devenu fou. La seule chose alors est de leur donner chaud et ils se taisent généralement après un peu. Un bon nombre provient des bâtiments dangereux. Lorsqu'ils arrivent à leur travail, ils doivent retirer toutes les épingles à cheveux et ne doivent pas porter de boutons métalliques ou de crochets et d'yeux. Ils doivent enlever leurs propres chaussures d'un côté de la salle de travail et sauter par-dessus une barrière sur ce qu'on appelle le côté propre de leurs pieds en bas. Là, ils mettent des chaussures de danger qui sont souples et sans bande de roulement. Leur travail consiste à remplir des cartouches pour les bombes ...

Mars 30th 1916
Woolwich est un immense bidonville, et en fait il y a des bidonvilles entre ici et Londres, soit à une heure et demie de tramway… La cantine est proche des foyers donc le jour le bruit est assourdissant, les tasses sautez des étagères et de temps en temps les fenêtres se brisent. Mais ça m'échappe la nuit. Les ouvriers qui travaillent dans les parties les plus éloignées de l'usine vont travailler sur les petits tramways les plus bizarres avec de tout petits moteurs et des camions comme des voitures de promenade irlandaises…

Juillet 22nd 1916
Aujourd'hui, on m'a montré sur l'usine comme une grande faveur. J'ai d'abord vu de la cordite transformée en charges. Chaque charge se compose de cinq ou six petits sacs pleins et d'un noyau. Chaque petit sac a la forme d'une bouée de sauvetage. La quantité de cordite qu'il contient doit être pesée à la tête d'une épingle. Même la soie avec laquelle elle est cousue est pesée. Chaque sac contient un poids différent et les cinq ou six sont ensuite enfilés sur le noyau. Le noyau est constitué d'un faisceau de cordite comme un fagot. L'ensemble de la charge est ensuite emballé dans une boîte avec un détonateur.

Ensuite, on m'a montré les œuvres de lyddite. C'est une poudre jaune canari brillant (acide picrique) et arrive à l'usine dans des cuves en bois. Il est ensuite tamisé. La maison (fenêtres, portes, sol et murs) est jaune vif, tout comme les visages et les mains de tous les travailleurs. Dès que vous allez dans la poudre dans l'air, vous éternuez et bafouillez et vous donne un goût amer horrible au fond de la gorge.

Après tamisage, l'acide est mis dans des canettes et stocké dans des cuves où il est bouilli jusqu'à ce qu'il fonde en un liquide clair comme du vinaigre. Ensuite, il est versé dans le boîtier. Mais un moule est mis en place avant d’avoir le temps de se solidifier. Ce moule, une fois retiré, laisse un espace au milieu de la coque. Avant d'être retiré, de la cire d'abeille est versée, puis plusieurs rondelles de carton sont mises en place. Ensuite, le moule est remplacé par un exploseur en forme de bougie en TNT ou un autre explosif très puissant. Après cela, le bouchon de congélation est vissé, puis il faut mettre deux vis pour le maintenir fermement. Les trous pour ces vis ne doivent pas être percés directement dans le détonateur. S'ils le font, la chose explose.