Témoignage de l'assassinat de Franz Ferdinand (1914)

Le comte Franz von Harrach était dans l'automobile lors de l'assassinat de Franz Ferdinand et a ensuite rendu compte par écrit:

Alors que la voiture faisait rapidement marche arrière, un mince filet de sang jaillit de la bouche de Son Altesse sur ma joue droite. Tandis que je retirais mon mouchoir pour essuyer le sang de sa bouche, la duchesse lui cria : « Pour l'amour de Dieu ! Qu'est ce qui t'es arrivé?" À ce moment-là, elle glissa du siège et s'allongea sur le plancher de la voiture, le visage entre ses genoux.

Je n'avais aucune idée qu'elle aussi avait été touchée et pensais qu'elle s'était simplement évanouie de peur. Puis j'ai entendu Son Altesse Impériale dire: «Sophie, Sophie, ne meurs pas. Restez en vie pour les enfants! Sur ce, j'ai saisi l'archiduc par le col de son uniforme, pour empêcher sa tête de tomber en avant et lui ai demandé s'il souffrait beaucoup. Il m'a répondu très distinctement: «Ce n'est rien! Son visage a commencé à se tordre un peu mais il a continué à répéter, six ou sept fois, de plus en plus faiblement alors qu'il perdait progressivement conscience: «Ce n'est rien!

Puis vint une brève pause suivie d'un hochet convulsif dans sa gorge, causé par une perte de sang. Cela a cessé à l'arrivée à la résidence du gouverneur. Les deux corps inconscients ont été transportés dans le bâtiment où leur mort a été bientôt établie.