Goebbels sur les élections au Reichstag 1932 de novembre (1932)

Les extraits suivants sont tirés du journal du chef de la propagande du NSDAP, le Dr Joseph Goebbels. Il parle ici de la mauvaise performance du NSDAP aux élections du Reichstag de novembre 1932, où il a perdu plutôt que gagné des sièges :

Décembre 4th 1932

« Le général Schleicher a complété son cabinet. Parmi eux, pas un seul esprit exceptionnel. Je donne à ce cabinet au maximum deux mois. Je m'exprime devant les responsables du parti à Karlshorst. Ils sont à nouveau de bonne humeur. Le Führer est de retour à Berlin. Nous lui rendons visite au Kaiserhof dans l'après-midi. Il a eu une consultation avec le Dr Schacht ; il est comme toujours à nos côtés. En Thuringe, nous avons encore subi des pertes. Nous ne nous sommes pas non plus lancés dans cette opération avec un zèle total. Strasser, par exemple, ne parlait pas du tout. Cette défaite arrive à un moment très inopportun. Il ne doit plus y avoir d’élections à l’avenir au cours desquelles nous perdrions ne serait-ce qu’une seule voix.»

Décembre 5th 1932

«Au Kaiserhof, nous avons une longue conférence avec le Führer. Nous discutons de notre attitude envers le cabinet Schleicher. Strasser considère que Schleicher doit être toléré. Le Führer a des affrontements féroces avec lui. Strasser, comme toujours ces derniers temps, dépeint la situation du Parti dans les couleurs les plus noires. Mais même si tel était le cas, il ne faut pas céder à la démission des masses. Par accident, nous apprenons la véritable raison de la politique de sabotage de Strasser: samedi soir, il a eu une conférence avec le général Schleicher au cours de laquelle le général lui a offert le poste de vice-chancelier. Strasser n'a pas seulement exclu cette offre, mais a fait connaître sa décision de constituer sa propre liste de candidats en cas de nouvelles élections. Il s’agit donc d’une trahison perfide du Führer et du Parti. Ce n'est pas inattendu… Enfin, il répond à la menace du Führer Schleicher: si nous ne tolérons pas son cabinet, il dissoudrait à nouveau le Reichstag…

Réunion de notre fraction parlementaire: Le Führer parle très vivement de la propagation de la dépendance au compromis. Il ne peut être question de céder. Il ne s'agit pas de sa personne, mais de l'honneur et du prestige du Parti. Quiconque agit désormais perfidement prouve par là seulement qu'il n'a pas compris la grandeur de notre mouvement… Ce n'est que pour le moment que la dissolution du Reichstag doit être évitée, si possible, car nous n'avons pas de bonnes perspectives [dans une autre élection] . »