Les dirigeants soviétiques optent pour la répression du soulèvement hongrois (1956)

En octobre, 31st 1956, alors que les troupes soviétiques traversaient déjà la frontière pour faire face aux Soulèvement hongrois, Les dirigeants soviétiques se sont réunis pour réfléchir aux mesures à prendre. Sous Khrouchtchevdirection, ils ont décidé d'installer un nouveau gouvernement sous János Kádár:

«Le camarade Khrouchtchev expose les diverses considérations:

Nous devons réexaminer notre évaluation et ne pas retirer nos troupes de Hongrie et de Budapest. Nous devons prendre l’initiative de rétablir l’ordre en Hongrie. Si nous quittons la Hongrie, cela donnera un grand coup de pouce aux Américains, aux Anglais et aux Français (les impérialistes). Ils le percevront comme une faiblesse de notre part et passeront à l'offensive. Nous exposerions alors la faiblesse de nos positions. Notre parti ne l'acceptera pas si nous faisons cela… Nous n'avons pas d'autre choix. Si ce point de vue est soutenu et approuvé, réfléchissons à ce que nous devrions faire.

[Convenu: Joukov, Boulganine, Molotov, Kaganovitch, Vorochilov et Sabourov.]

Nous devrions dire que nous avons essayé de les rencontrer à mi-chemin, mais il n'y a pas maintenant de gouvernement.

Quelle ligne adoptons-nous maintenant?

Nous devrions créer un gouvernement révolutionnaire provisoire, dirigé par Kádár. Mieux encore, un député: Münnich en tant que Premier ministre et ministre de la Défense et des Affaires intérieures. Ce gouvernement, nous devrions inviter à des négociations sur le retrait des troupes et résoudre le problème. Si Nagy accepte, faites-le entrer comme vice-Premier ministre. Münnich fait appel à nous avec une demande d'assistance. Nous prêtons assistance et rétablissons l'ordre.

Nous devrions négocier avec Tito. Nous devrions informer les camarades chinois, les Tchèques, les Roumains et les Bulgares. Il n'y aura pas de guerre à grande échelle.

[Furtseva] Que peut-on faire de plus? Nous avons fait preuve de patience, mais maintenant les choses sont allées trop loin. Nous devons agir pour que la victoire aille de notre côté.

[Pospelov] Nous devrions utiliser l'argument voulant que le socialisme en Hongrie ne soit pas étranglé.

[Shvernik] La proposition du camarade Khrouchtchev est correcte…

Shepilov, Brejnev, Furtseva et Pospelov doivent gérer le côté de la propagande.