Poème anonyme sur le colonialisme français au Vietnam (1900)

Le poème anonyme suivant a été écrit autour de 1900 et raconte Le colonialisme français au Vietnam:

«Dans l'année où je Wei
La septième année du règne de l'empereur Thanh thai [1895]
Les indemnités de guerre devaient être payées intégralement et immédiatement.
L'ordre officiel a frappé comme un éclair dans le ciel.
Ils sont venus avec des convocations dans ce village, avec des fusils dans ce hameau.
Chaque lieu devait déclarer le nombre de ses habitants, maisons, adultes, rizières.

Les taxes ont été considérablement augmentées
Et devaient être payés en argent, pas en nature.

Avec chaque année qui passe, ces taxes montent.
Le coût de tous les articles a augmenté rapidement

Même ceux du bétel, du thé et des noix d'arec.
Les gendarmes, les commissaires, la police, les agents des services de sécurité, tous les fonctionnaires se sont affrontés pour nuire à la population.

Partout dans le pays, les citadins…
Payer des taxes sur leurs personnes et leurs maisons.
Ils ont dû acheter des licences pour colporter.
Il y avait des taxes sur les théâtres, chanteurs,
Chiens, cochons et magasins vendant du mouton.

Dans leur exploitation, les Français n'ont pas manqué un seul élément.
Il y avait un monopole sur le sel et l'alcool était stocké en abondance dans les bureaux des accises.
Les gens étaient obligés d'acheter et de vendre
Ou ils ont été accusés d'être des passeurs
La situation était simplement misérable.

Les lois étaient de fer, de cent façons,
Chaque personne était triste et chaque famille était profondément affligée.
Certaines personnes ont vendu leurs femmes, d'autres leurs enfants.
Vendre des maris n'était plus remarquable.
Comment raconter le chagrin et la souffrance?

Quand on interroge le ciel, le ciel reste assez silencieux.
Quelles dettes nos compatriotes avaient-ils contractées dans leurs vies antérieures?
Non seulement ils ont été exploités par les Français
Ils ont également souffert d'une sécheresse.
Sur dix récoltes, plus de neuf ont péri.
Il y avait aussi des tempêtes, des inondations, des vents violents et des pluies irrégulières.

Qui pourrait s'occuper de son corps gaspillé?
Combien sont morts affamés sur les trottoirs?
Jour et nuit, ils étaient obligés de travailler pour l'administration.
À peine le frère cadet rentré chez lui que le frère aîné était à son poste,
Les Français avaient cent façons d'extorquer l'argent des gens.
Ils ont pris des collections, ils ont été condamnés à une amende et ont réclamé sans cesse des indemnités.
Ils n'ont jamais vérifié la véracité de leurs informations.

Chaque fois qu'ils entendaient des rumeurs de troubles partout dans le pays, ils envoyaient immédiatement leurs troupes.
Ils ont gouverné tyranniquement avec leurs lois.
D'une force supérieure, ils ont opprimé le peuple.
Personne n'osait se plaindre.
Tous ont subi des dommages sans jamais déposer de grief.
Les Français ont donné des ordres, les Vietnamiens ont obéi.