Robert Ley sur le nazisme et les affaires (1936)

En 1936, Robert Ley, le chef du Front ouvrier allemand, s'est adressé à un auditoire sur la relation entre le nazisme et le monde des affaires :

«Je dois dissiper le mythe selon lequel il est désagréable pour un national-socialiste d'être propriétaire. Les gens parlent de matérialisme, de propriétaires comme de matérialistes! Eh bien, mon ami, sans matériel, je ne peux pas vivre, et vous non plus. Nous ne méprisons pas les choses matérielles. Il y avait une fois des prophètes qui prêchaient une séparation entre le corps, l'âme et l'esprit. On ne peut pas séparer ces trois choses. Si vous enlevez le corps, il ne reste plus rien de l'âme et de l'esprit. Si vous enlevez l'âme, vous avez un être sans vie et froid, et si vous enlevez l'esprit, vous vous retrouvez avec un idiot tragique.

Ces trois choses vont ensemble. Nous ne méprisons pas le matérialisme, mais voulons lutter chaque jour avec nous-mêmes pour que le matérialisme ne nous domine pas. Dieu nous a donné des âmes intelligentes et créatives pour former et utiliser du matériel, pour inventer, pour créer de nouvelles choses et pour découvrir de nouvelles choses. C'est merveilleux. Cependant, pour réaliser ces nouvelles choses, nous avons besoin de ressources matérielles. Fonder une entreprise et créer de la richesse n'est pas méprisable. Je dois le préciser. À quoi serviraient tous nos désirs socialistes s’il n’y avait pas de gens pour comprendre les choses, pour s’organiser, pour construire une entreprise?

On trouve parfois dans les entreprises ceux qui nous disent que les affaires et l'idéalisme sont en conflit. Ce n'est pas correct. L'opposé. Je dis qu'un vrai idéaliste qui fait quelque chose de vraiment bon pour l'humanité doit avoir les pieds sur terre, sinon il est rêveur et romantique. Tout son idéalisme n'a pas de sens ni de valeur. Je ne fais de bien à personne, c'est faux. Je dis qu’à long terme, un homme d’affaires avisé ne peut fonder une entreprise et la mener au succès que s’il est un véritable idéaliste. Tout le reste est une illusion.

Non, les hommes d'affaires et les idéalistes ne sont pas des ennemis, mais en fin de compte les mêmes. Aucun véritable idéaliste ne manque de bon sens des affaires, et aucune entreprise solide ne peut survivre sans idéalisme. »